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vendredi 28 mars 2008

"Mousson de Femmes" - Elula PERRIN

Rubrique Livres

Dans un article précédent, "Dans le train", je mentionnais un livre que j'étais "en train" de relire. Voici donc ce livre, ainsi que son auteur(e)..

Elula Perrin

Née en 1929 à Hanoï, en Indochine française (l'actuel Viêt-Nam), Elula Perrin rentre en France en 1946, après la seconde guerre mondiale, obtient une licence de droit, se marie. Partie suivre son mari au Maroc, elle en reviendra ..transfigurée par la découverte de son homosexualité !

En 1969, elle ouvre à Paris avec sa compagne Aimée Mori la discothèque "Le Katmandou", célèbre lieu lesbien; en 1977 elle démarre sa carrière d'écrivain(e?), avec "Les Femmes préfèrent les Femmes", autobiographique, suivi d'autres sur le même sujet ;-) dont "Mousson de Femmes".

Cette femme de lettres s'éteindra de maladie en 2003, à 74 ans.


"Mousson de Femmes" (Ramsay, 1985)

Avant de me lancer dans le résumé de ce livre, je vous propose, afin de le situer, l'avertissement et la dédicace qui ouvrent ce livre.

Avertissement: "Si certains personnages sont totalement fictifs, et si certains noms ont été transformés, les événements qui se déroulent sont authentiques et conformes à la vérité historique."

Dédicace: "A mon père, massacré à Thakhek par les Japonais. A ma mère, eurasienne. A A.M. la femme que j'aime, pour qui j'ai voulu remonter le flot de mes souvenirs."

Car en effet, ce livre allie magnifiquement une partie romanesque, l'histoire d'amour entre deux femmes que tout a priori oppose et qui pourtant finira bien après moultes péripéties, et une partie historique, la seconde guerre mondiale telle qu'Elula Perrin l'a elle-même vécue en Indochine.

Anna Hong est une métisse, née des amours du Capitaine Debarge, français, et de Fleur du Soir, Annamite. Rapatrié sanitaire, celui-ci disparaîtra définitivement en France, et Anna ainsi que son frère Paul, seront élevés par l'oncle Léon comme s'ils étaient ses propres enfants.

Quelques années passent, Anna a 18 ans quand, en 1939, s'annoncent en Europe les prémisces de ce qui allait devenir la seconde guerre mondiale. Quand débarquent les Laujac. Lui, Bernard, jeune administrateur des Services Civils nommé au Tonkin, elle, Françoise, grande blonde apparemment hautaine et indifférente à ce pays si loin de son Bordelais natal, Françoise, la jeune femme de Bernard.

Au début, le moins que l'on puisse dire est que le courant ne passe pas entre Anna, institutrice métisse, et Françoise, dédaigneuse. Politesses forcées, défiance. Peu à peu naîtra une fascination mutuelle entre ces femmes toutes deux différentes de leurs semblables...

Accompagnant son hôtesse, présidente de la Croix Rouge Tonkinoise, Françoise visite officiellement une école à Ha-Dong, près de Hanoï. "Je vous présente Mademoiselle Hong, l'une de nos jeunes institutrices." Ce sera le déclencheur d'un bouleversement dans leurs sentiments. Anna lança à Françoise un pari osé, lui apprendre à parler l'Annamite en six mois. Pendant ces leçons, Anna et Françoise apprendront à se connaître. Françoise.. "Son bras, dans un mouvement involontaire, effleura celui d'Anna. Aucune des deux ne tressaillit. Anna ressentit comme une brûlure. Le léger duvet blond contre sa peau la caressait, la réchauffait, mettait le feu à ses joues. [..] Quelle était cette chaleur soudaine qui l'envahissait ? [..] Elle serra les cuisses, honteuse, craignant que Françoise ne perçût son émoi et n'éloignât son bras."

Anna passe de plus en plus de temps avec les Laujac, à tel point qu'une rumeur commence à circuler, selon laquelle elle serait la maîtresse de Bernard Laujac ! Au lendemain matin d'une nuit de typhon où Anna s'est retrouvée "coincée" à passer la nuit dans la chambre d'amis des Laujac, Françoise entre sans bruit dans la chambre d'amis où Anna dort. Agenouillée, elle lui déposa un baiser sur la peau. Lui succédèrent bien des bisous brûlants et des caresses certes encore chastes. Dès lors, le jeudi, jour sans école alors, devint leur jour...

A titre de nid pour leur amour, Anna réussit, par un petit mensonge par omission quant au sexe de la personne mariée qu'elle aime, à obtenir la clef de la chambre de son frère Paul, à l'hôpital. Françoise, quant à elle, trouvait des prétextes pour céder le moins souvent à son mari sans éveiller ses soupçons..

Toujours pour cela, Françoise argua qu'Anna devait se trouver un mari alibi. Ce fut le formidable Philippe Viel, dont le coeur ne battait que pour les garçons asiatiques, imberbes.. qui se montra des plus réceptifs à la requête de ces deux femmes, avec lesquelles il partage une certaine "différence". Entre temps, Bernard avait fini par avoir vent de la fameuse rumeur. Il en parla avec Françoise, qui à son étonnement ne nia pas. Au contraire, lors de la violente dispute qui suivit elle lui posa comme ultimatum "Ou tu acceptes que j'aie ma vie et que je continue à la voir, ou je divorce.", et partit passer la nuit chez Philippe Viel. Plus tard, Bernard mijota un coup qu'il crut fatal à cet amour lesbien, se faire muter loin d'Anna, à Thakhek, au Laos. Peine perdue, les deux femmes continuèrent à vivre leur amour par lettres interposées, et se retrouvèrent chaque été malgré les 300 kilomètres de distance, jusqu'à ce que la guerre les en empêchât.

Septembre 1940, la guerre a atteint l'Indochine. Les Japonais ont envahi, et les Français, à l'instar de Vichy, capitulé. Volontairement, je ne détaillerai pas cette guerre, ces envahisseurs et leurs exactions, puis celles des Viêts, et même celle des autochtones contre ces ex-colons de Français.

Simplement, les Français qui ne furent pas massacrée par-ci par-là furent confinés et brimés. Anna se retrouva parmi eux, limitée à un quartier de Hué (elle s'y était repliée après les bombardements américains sur Hanoï) où la vie fut dans les premiers temps somme toute encore acceptable. Le sort de Françoise fut bien pire. D'abord violée sous les yeux de Bernard, obligé à regarder, elle se retrouva prisonnière dans le bureau de poste, avec les autres femmes de Thakhek. Se sachant enceinte, elle se mura dans un profond silence..

Alors que rien ne semblait pouvoir inverser l'horrible ordre immuable ainsi installé, débarqua en cachette à Hué Phuc, le copain attitré de Philippe, avec une nouvelle mi-figue mi-raisin. Il savait approximativement ce qu'était devenue Françoise. A son récit, Anna, par amour, se mit en tête d'aller à Thakhek, d'y retrouver son amour, et de la ramener à Hué, où ses conditions de détention seraient autrement meilleures. Une pure folie !! Encore une fois, l'admirable Philippe l'aida, seulement financièrement car il n'aurait rien pu faire d'autre, et Phuc emmena Anna ainsi que Thi-Ba, la brave et fidèle domestique. Bien qu'à l'impossible nul n'est tenu, un miracle se produisit, car ils revinrent sans encombre de ce tumultueux périple, et avec Françoise !! Françoise qui peu après fut délivrée de la souillure qui grandissait en elle, laissée par ce Jap qui l'avait violée.

Le temps passant, les deux femmes affichaient de plus en plus ouvertement leur amour. Elles "occupèrent seules la chambre conjugale. Personne n'y trouva à redire et, en eût-il été autrement, Philippe pas plus qu'Anna ne s'en souciait. On pouvait bien soupçonner, deviner, divulguer n'importe quoi. Le temps n'était plus aux convenances et au respect des usages. Bernard Laujac était mort [fusillé], sa femme était là avec Anna."

Alors que le désespoir s'installait de plus en plus, de n'être plus qu'une poignée de Français perdus au milieu de nulle part alors que partout ailleurs la guerre est finie, survint leur libération, et leur embarquement pour Saïgon, où Anna, Françoise, Philippe, Thi-Ba, et Eliette, une adolescente qui s'est entichée des deux femmes dont elle avait vite compris le "secret", persuadée d'être "comme elles", retrouvèrent Paul, le frère d'Anna, et Fleur du Soir, leur mère, ainsi qu'un Saïgon tellement identique à avant la guerre !! Après quelques jours d'enfin vraie vie, Anna et Françoise firent leurs adieux définitifs aux autres, décidés à rester là, et embarquèrent de nouveau, cette fois pour la France.

Dernières phrases du livre: "Demain le jour se lèvera sur la France, sur l'avenir et sur leur espoir. Anna la métisse a tourné le dos à son pays natal. Elle va enfin connaître sa vraie patrie. Mais son empire, son domaine, sa terre nourricière, n'est-ce pas simplement cette jolie Française blonde qui frissonne à ses côtés tandis que se lève une brise légère, aussi douce que le coeur de la femme appuyée contre son épaule ?" FIN

Conclusion:

Que dire de plus, à part "COUREZ L'ACHETER !!". Oh, vous aurez sûrement bien des peines à retrouver un exemplaire de l'édition originale de 1985 (je garde le mien, dont proviennent les photos scannées), mais bonne nouvelle, il a été réédité en 2003, aux Editions La Cerisaie !

-MyLzz59-

4 Commentaire(s):

Carolanne a dit…
Moussons de femmes est à mon avis le meilleur bouquin d'Elula Perrin.
Un vrai régal !

Je l'ai lu quand il est sorti aux Editions La Cerisaie et j'apprends par ton blog qu'il s'agissait d'une réédition. Et dire que je la soupçonnais de ne pas l'avoir écrit seule tellement il est mieux écrit que les autres romans et essais que j'ai lu d'elle !!! Mea culpa...
Anonyme a dit…
Bisous, Carolanne !

Eh oui, nos aînées avaient déjà su défriser leurs bien-pensants ;-) Oh, y'a bien plus ancien, mais un article à la fois..

Merci néanmoins à des éditions comme la Cerisaie, de nous ressusciter certaines des oeuvres devenues quasi introuvables dans leur version originelle !!

Ce qui fait la force de "Mousson de Femmes", c'est justement de ne pas se focaliser uniquement sur cette magnifique histoire d'amour, mais de l'avoir entrelacée parmi les événements tragiques de la guerre, rendant ce livre par la même occasion grand public..

-MyLzz59-
Kanou a dit…
Cette grande Dame a sauvé ma femme de ses errances de jeune adulte... lui a offert le gite, le couvert et la culture, et lui a permis de devenir ce qu'elle est aujourd'hui, presque 20 ans après.

R.I.P. Elula
Anonyme a dit…
Kanou, rien à ajouter, tu as tout dit là.
Bisous !!
-MyLzz59-