Le traquenard de l'A13

Rubrique Moi je

Lundi dernier (28/07/2014), nous étions de retour, moi de WE prolongé dans le bordelais, et ma p'tite femme qui devait rentrer 15 jours auparavant mais avait décidé de s'octroyer deux semaines supplémentaires auprès de ses parents et de notre Miss qui réside désormais et pour toute l'année scolaire à venir là-bas.

Lundi dernier donc, mon joli monstre (ma E break, je traduis) venait de nous avaler comme si de rien n'était quelques six cents kilomètres de nationales et d'autoroute A20 (l'A10 entre Bordeaux et Paris c'est quand même plus de 50 euros par trajet, toujours ça d'économisé) quand au niveau du triangle de Rocquencourt le GPS nous invita à nous engager joyeusement de l'A12 vers l'A13, direction la province. Il a juste "oublié" malgré son récepteur infotrafic intégré, lui pourtant si prompt d'ordinaire à nous signaler tout voire et surtout n'importe quoi, de nous avertir que nous nous engagions sans possibilité de remise de peine dans dix kilomètres d'enfer !!!

Environ 17h45, nous voilà à peine entrées dans le virage qui constitue la bretelle d'accès à l'A13, que déjà nous nous retrouvons bloquées. J'attribue cela par erreur à l'incapacité chronique de certains à laisser passer les véhicules en quinconce lorsque le nombre de voies diminue, quelques mètres plus loin, plus tard donc, nous en aurons l'infirmation, car ce n'est pas juste la bretelle mais toute l'A13 qui est paralysée.

(carte: Google Maps)

Ne pouvant compter sur cette $*# de GPS, nous nous rabattons sur la radio, en l'occurence France Bleu, l'émission où les automobilistes appellent pour signaler leurs galères routières. Très pratique, mais trop tard pour nous. Et là, la cata. Bienvenue dans plus de deux heures de bouchon !!

Nous apprenons qu'un accident impliquant une voiture et un camion vers l'aire de Morainvilliers, soit juste après la première sortie (Poissy), aura nécessité la fermeture de l'autoroute afin d'y faire atterrir un hélicoptère qui devra évacuer l'automobiliste une fois désincarcéré..

..et que pour parfaire le tableau, deux sur-accidents seraient survenus à l'intérieur du bouchon. Youpi..

Sur les deux-trois premiers kilomètres, les deux files avancent quand même un peu, par intermittence. Quelques rigolos tentent de slalomer, sous la désapprobation des motards peu solidaires, qui nous narguent en passant, eux, au milieu. Je n'ai tenté qu'un changement de voie, afin de voir autre chose que l'arrière d'un camion.

Puis nous finirons par quasiment nous immobiliser. Fort heureusement, ce tronçon est arboré, c'est la forêt de Marly, cela évite de cuire au soleil sauf à mettre la clim au maximum. La radio nous explique que sur la file de gauche sur l'A12 s'accumulent les véhicules, qui feraient mieux de tenter d'autres itinéraires tant qu'ils le peuvent encore, tandis que des auditeurs coincés dans "notre" bouchon déversent à l'antenne tout le bien qu'ils pensent de ceux qui, au mépris du code de la route et surtout des règles élémentaires de sécurité, s'autorisent par le simple emploi de leurs feux de détresse à foncer sur la bande d'arrêt d'urgence, forçant le passage lorsque celle-ci rétrécit ou devient impraticable.

Après quelques minutes de vains espoirs, je finis par couper le contact, et appuyer sur le bouton qui incline mon fauteuil en position allongée. Vitres ouvertes, ceinture et chaussures ôtées, je tire profit, confortablement vautrée dans mon salon roulant de marque allemande, de ce long moment qui nous est imposé..


Il est vingt heures passées lorsque prend fin cette quiétude au beau milieu de l'autoroute, je remets ma ceinture tandis que mon fauteuil reprend sa position mémorisée, redémarre le moteur, et peu après nous atteindrons cette sortie du traquenard enfin terminé. Plus de deux heures pour un temps de parcours théorique d'environ 9 minutes !!

-MyLzz59-