Bonheur puis Déception…

…dans les transports franciliens

Bonheur :

Ce soir, à l'intersection de couloirs du métro, une image empruntée en passant, celle de deux jeunes femmes, peut-être même deux adolescentes, enlacées, unies bouche contre bouche, en un baiser bien moins chaste que celui de la nouvelle investiture d'Obama. J'ai continué mon chemin en étant heureuse pour elles, heureuse d'avoir été spectatrice malgré moi d'un si magnifique instant. J'ignore qui elles sont, et si ce baiser était un baiser de retrouvailles, un baiser d'au revoir, un simple baiser à l'abri du métro, après tout m'est-ce important ? Non, c'est surtout qu'elles ne s'abstiennent pas de vivre leur amour, malgré le climat d'homophobie décomplexée orchestrée par une belle bande de fumiers prêts à toutes les bassesses pour nous maintenir privé(e)s de droits pourtant évidents à accepter. Elles ne s'abstiennent pas de vivre, elles vivent. Un instantané sur mon trajet, si beau, si frais, si ..rassurant ! Bravo les Filles !

puis Déception :

en voyant arriver le RER. Enfin, que dis-je ? Pas un RER, mais une bouse, une bétaillère, une antiquité, sans étage, couverte de crasse extérieurement au point d'en opacifier les vitres et faire douter de sa couleur d'origine, intérieurement avec un tapis de sol souillé, mouillé, des sièges maculés de vieux chewing-gum noirci et de tags à la gloire de la bêtise humaine, bondée et malodorante ! Mais où sont donc ces magnifiques trains Bombardier dont s'est glorifié le STIF (Syndicat Transport Ile de France) ? Les garde-t-il à l'abri des heures de pointe, afin de les préserver des méchants usagers qui demandent, ô sacrilège, à voyager un peu décemment ?

-MyLzz59-