Le 5 Août dernier, un éboulement se produisait dans la mine d'or et de cuivre chilienne de San Jose, à quelques 800 kilomètres au nord de Santiago, piégeant durant 69 jours à 700 mètres sous terre 33 mineurs.
Cette information, et même quasiment la (sur)vie au quotidien de ce groupe de mineurs a été relayée par les journalistes du monde entier, leur sauvetage a été qualifié de miraculeuse renaissance, et les 33 mineurs qui ont été remontés sains et saufs sont désormais devenus des héros "malgré eux", et à moins qu'ils ne gardent la tête froide face au phénomène médiatique en cours, ils n'auront plus besoin de retourner travailler de leur vie. A quand le film avec quelque Bruce Willis par exemple ?
Qu'ont fait d'héroïque ces mineurs, pour être ainsi considérés comme des héros ? Rien, si ce n'est s'organiser pour survivre en attendant d'être sauvés. Est-ce qu'ils sont devenus des héros ? Non.
Non, parce qu'ils l'étaient déjà dans leur quotidien. Ce qui est héroïque, c'est d'être mineurs. C'est de descendre au quotidien à plusieurs centaines de mètres dans les entrailles de la Terre, sans savoir si au vu de la dangerosité de ces "vrais" métiers ils seront toujours vivants à l'heure de la remontée.
Si la mine s'est éboulée, c'est fort probablement parce que la sécurité a été sacrifiée au nom de la rentabilité. C'est la plupart du temps hélas la raison des accidents miniers. Il est (trop) fréquent d'apprendre que de par le monde, en Afrique ou en Chine particulièrement, des mineurs meurent encore dans des coups de grisou (explosion déclenchée accidentellement ou spontanée de dégagements de méthane) alors que de nos jours les dispositifs permettent d'en prévenir un grand pourcentage.
En France, la plus grande catastrophe minière a eu lieu en 1906, dans la mine de charbon de Courrières (près de Lens). Environ 1100 mineurs ont été tués, à cause d'une flamme de lampe à l'époque non protégée. Les premiers dans la déflagration, les suivants brûlés par les poussières de charbon déposées un peu partout dans les galeries et chantiers, les derniers étouffés par le manque d'oxygène dans l'air qui s'est propagé jusqu'au puits de retour d'air. Depuis, divers dispositifs ont été étudiés, de la lampe à flamme désormais protégée par un double tamis, en passant par des planches suspendues garnies de tas de poussières inertes ou des bacs également suspendus garnis d'eau, qui en se renversant par le souffle d'une explosion de grisou confine le feu en créant un écran de barrage..
J'en parle d'autant plus facilement que feu mon Papa, qui a (comme vous le savez déjà probablement) effectué toute sa carrière dans les Mines de charbon du Nord-Pas-de-Calais, de galibot (apprenti-mineur) à ses 14 ans jusque Chef de Carreau (responsable des installations de surface), avait, lorsqu'il était responsable d'équipes au fond, toujours été à cheval sur la sécurité, quitte à être en conflit avec ses supérieurs, qui finirent par lui reconnaître raison.
Mais je m'égare. Cet article prenait comme prétexte ces 33 mineurs rescapés, pour faire un petit hommage à tous les mineurs de toutes les sortes de mines, dans le monde entier, car tous méritent le plus profond respect, qu'ils soient morts pendant leur métier, qu'ils aient sacrifié leur santé (silicose, etc..), ou soient encore vaillants.
-MyLzz59-
Ca va encore mieux en le disant..
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vendredi 15 octobre 2010
Mineurs (de Fond)
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2 Commentaire(s):
Mouais, enfin, je derape... allez, on peut se réjouir; ils en sont sortis saufs... et ça reste le principal!
A +
:*
:* Taz
-MyLzz59-
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